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jeudi 19 avril 2012

Décompte des points d'un film : les bons comptes font les bons amis

 Creative Commons Attribution-Share Alike 2.0 France, David Monniaux
Les aides publiques au cinéma sont importantes dans le plan de financement de tout film.

Basées, entre autres, sur un système de points attribués en fonction de la nationalité de tel ou tel membre de l'équipe artistique ou technique, ces aides exigent qu'on s'y attarde quelques instants dès lors qu'un film se veut transfrontalier, européen et au-delà.

Le barème de points retenus à ce jour par la France est bien entendu différent de celui retenu par d'autres pays et par l'Europe. Il en est de même pour les critères des régions.

Le système est conçu pour les tournages traditionnels où le producteur défend un projet devant différentes commissions et l'abandonne, dans la majorité des cas, dès lors qu'il n'a pas eu les subventions espérées qui peuvent se monter à plusieurs dizaines de pour cent du budget du film.

Le système n'est pas pensé pour les développements alternatifs participatifs dont le principe est de proposer un projet artistique cohérent à l'appréciation du futur public, en prenant comme étalon de cohérence non pas les points délivrés par le CNC et la région ou leurs équivalents mais bien le projet de l'auteur.

Il est probable que pour ces alternatives transfrontalières les barèmes ne soient respectés ni pour l'un ni pour l'autre des pays concernés, un film ne pouvant être majoritairement de chacun des côtés de la frontière, simultanément. Si on peut imaginer que les régions de chacun des pays puissent déroger à leurs règles de décompte au profit d'une règle commune à une euro-cité ou à une euro-région existante ou en devenir, il est illusoire d'imaginer une telle souplesse au niveau des règles nationales. Les projets doivent acquérir ou représenter par eux-mêmes un pourcentage significatif du budget du film.

Peu importe, il est clair que les préparations alternatives le seraient moins si elles pensaient avoir accès sereinement aux subventions. La perte financière des sommes allouées par telle ou telle autre commission est donc relativement théorique. Elle est compensée par l'indispensable amélioration continue de la qualité artistique du projet pour fédérer les artistes cross-média, les mécènes et sponsors qui n'ont d'autres étalons que l'excellence de l'oeuvre, voire sa notoriété dès lors qu'elle sera rendue publique.

Il restera à évaluer la réaction de l'ensemble de la chaîne de financement du cinéma (distributeurs, télévisions, etc.) qui à un moment ou un autre est impactée par les quotas nationaux, européens et autres.

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